Jade et les sacrés mystères de la vie

Petit Livre contenant de grandes idees de Francois Garagnon

Jade et les sacrés mystères de la vie

A l’école la maîtresse n’arrête pas de me dire : “ Jade si tu veux, tu peux… Il suffit de vouloir pour pouvoir…” et tout plein de variantes du même genre… eh ben, je vais vous dire : la maîtresse, elle se goure complètement !

Je ne dis pas ça pour l’embêter, d’ailleurs, je l’aime bien ma maîtresse, elle est gentille – un peu simple d’esprit, mais pas plus que les autres grandes personnes. Elle se trompe, parce que dans la vie, l’important ce n’est pas la volonté, c’est l’abandon. Je savais que cela vous ferait sourire… vous vous dites : ça y est, Jade a inventé la philosophie du hamac et des orteils en éventail ! non, sérieusement : vous croyez que c’est mon genre ? quand je dis abandon, cela ne consiste pas à se croiser les pouces en attendant que ça se passe. Ca, c’est plutôt du fatalisme, ou de la lâcheté, ou de la démission, ou de la résignation. Moi, je parle de l’abandon à la volonté divine. C’est simple : plutôt que de compter sur ma petite volonté personnelle, je m’en remets à la volonté de Dieu. Je me suis aperçue qu’il faisait les choses beaucoup mieux que moi, Dieu. C’est un as, vous savez !

Seulement il n’aime pas les tire-au-flanc, alors il faut lui donner un coup de main, il faut y CROIRE. Vous avez remarqué ? dans « Y CROIRE », il y a le mot « CROIRE ». L’important, c’est d’ « AVOIR LA FOI ». c’est pour ça que la maîtresse, elle ferait mieux de dire : « si tu crois, tu peux ». La, ce serait le vrai conseil. Pour toute la vie. C’est une fabuleuse trouvaille, l’abandon à la volonté de Dieu.

Le problème, c’est que les gens n’y croient plus. Ils ne croient plus qu’en eux, alors ils font leur petite volonté, et bien sur, ça ne marche pas, ou pas très longtemps. Et comme ça ne marche pas, ils disent que la vie est mal faite. C’est un vrai drame. Parce que la vie, c’est une grande histoire d’amour, et les gens la ratent parce qu’ils aiment pas assez. Y z-osent pas aimer, ou bien y z-aiment mal. Dieu, c’est pas qu’ils ne l’aiment pas, mais ils y pensent pas, ou bien ils veulent pas trop y penser parce qu’ils se méfient un peu. Ils se disent : « Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, fiche nous la paix ! » chacun dans son coin. Alors la, vous savez, Dieu n’insiste pas. Il sait pousser la porte si vous la laissez ouverte ou même rien qu’un p’tit peu entrebâillée, ou même fermée et qu’il voit de la lumière qui passe par-dessous. Mais si vous fermez votre cœur a clé et que vous voulez rester dans le noir, eh bien il forcera pas la serrure. C’est pas qu’il pourra pas : Dieu, vous savez, il est tout puissant ! il pourrait jouer le gentleman-cambriocoeur, mais il préfère pas. Il laisse l’homme libre de le choisir. Et comme les gens ont un tas de problèmes de conscience et d’inconscience, ils choisissent la solitude, et ils se cadenassent dans leur fort intérieur, et c’est un peu le désert des tartares, parce qu’il ne se passe jamais rien, ou rien que des illusions perdues. Pardi : ils ont oublié le grand Seigneur ! leur solitude, elle se voit pas de l’extérieur : y a plein de gens autour d’eux, mais ça n’empêche. Tant que t’as pas Dieu dans le dedans de toi, tu es comme une coquille vide, tu es seul, complètement seul.

J’ai compris tout ça avec mes nuages gris foncé. C’est drôle, personne s’est jamais posé la question : quand on dit « il fait beau », « il pleut »qui c’est le « il » ? t’as jamais deviné que c’était Dieu ? c’est lui qui fait la pluie et le beau temps. Eh bien au-dedans de toi, c’est toi qui fais la pluie et le beau temps, c’est toi qui changes tes climats intérieurs. Le matin, tu peux dire : « bon assez pleuré, aujourd’hui je fais beau ! » ça dépend rien que de toi. Mais tu peux te faire aider aussi. Par exemple, quand tu es très chagrin, et qu’il pleut très fort dans ton cœur, tu penses à Dieu et qu’il te vient un petit rayon de sourire, eh bien tu sais ce qu’il fait Dieu ? ce rayon il le transforme en plein soleil, qui t’illumine de intérieur. Le sourire, c’est un clin-Dieu, alors normal : ça permet des miracles. Les nuages gris foncé disparaissent comme par enchantement dans le grand bleu de l’éternelle harmonie.

(…) mais l’abandon, c’est pas uniquement quand il pleure dans ton cœur. C’est pour tous les jours.Tiens un projet, par exemple. On a tous des projets, on a tous envie qu’ils se réalisent. Seulement on s’y prend mal. On veut, on s’acharne, on dépense bêtement son énergie. Et puis, vous avez remarqué ? ça ne se passe jamais comme on l’avait prévu. Alors, pourquoi prévoir ? autant s’abandonner ! mais attention : s’abandonner, ça veut pas dire tout lâcher, et attendre que cela se passe. C’est beaucoup plus subtil que ça !

Je vais expliquer : deux personnes désirent quelque chose. il y en a une qui dit : « je veux, j’y arriverai » et tous les gens applaudissent. Parce qu’ils se souviennent qu’a l’école, la maîtresse leur disait : « si tu veux, tu peux… » on se dit : « celui-la, c’est un battant, il ira loin » penses-tu : il arrive jamais nulle part ! c’est Napoléon, je crois bien, qui disait que les gens qui savent ou ils vont ne vont jamais bien loin. Alors justement : l’autre personne, c’est quelqu’un qui ne sait pas trop ou il va. mais il a comme un élan irrésistible, il connaît la direction et la démarche. Cet homme la, il connaît tous les secrets de l’abandon. Il s’abandonne au juste rythme, le reste suit tout seul. C’est comme un sportif : à un moment, toute sa volonté, il l’abandonne au juste rythme. Car c’est le rythme qui va le faire gagner, pas la volonté.

Si tu regardes un surfer, tu t’aperçois que c’est lorsqu’il s’abandonne à la vague et obéit à un certain rythme qu’il réussit les figures les plus belles, et les plus longues ; tandis que s’il s’accroche à sa volonté, il est assuré de tomber. Donc, il ne cherche plus à vouloir, il cherche le bon rythme.

(…) lorsqu’on s’abandonne, on libère le meilleur de soi. Tout ce qui était contraint s’élance harmonieusement, on s’ouvre à la vie, on se sent délivré. C’est la puissance du dedans qui va forcer tous les obstacles, comme un torrent qui jaillit, que rien ne peut arrêter et qui se nourrit de son abondance… Car l’abandon amène l’abondance, abondance perpétuelle. Si tu comptes sur ta petite volonté, c’est comme si tu tournais de manière calculée un robinet qui va libérer un petit ruisselet d’énergie : à force d’économiser, ton cœur est menacé de sécheresse, plus rien n’y pousse, ni le succès, ni les projets, ni la tendresse, ni rien qui vaille de vivre.

Moi j’ai compris un grand secret… approche-toi, je vais te le glisser dans le creux de l’oreille… là où il y a de l’abandon, il y a de l’amour, et là où il y a de l’amour il y a Dieu. Voilà, voilà. Il faut savoir choisir et puis tout donner, sans se retenir, s’abandonner sans se retenir, s’abandonner au courant après s’être assuré de sa source, se laisser porter par son propre élan, sentir le rythme, l’équilibre et l’harmonie, savourer le goût de la vie, et dans un grand soleil de tendresse, dire merci a Dieu, merci de nous guider vers des mondes inconnus et de nous porter sans se lasser, sans se fatiguer, sans ralentir sa course, loin, loin, loin… laisser Dieu couler en nous comme une source. Tout simplement. Quand tu auras compris ça, tu verras : la vie coule de source…

Extrait de « Jade, et les sacres mystères de la Vie » François Garagnon

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J'espère avoir réussi, avec ces quelques extraits, à vous donner envie de découvrir l'histoire de cette merveilleuse petite fille, qui voit la vie du bon côté, avec ses yeux d'enfants, et avec cette mentalité d'adulte. Jade, c'est une petite fille, un " sacré petit bout d'chou" comme tout le monde l'appelle, qui se pose mille questions sur la vie en général ... Sur Dieu, sur l'amour, sur la guerre, sur la volonté de l'être humain, sur les sentiments.

Ce livre est un superbe petit conte, poétique et philosophique, écrit avec beaucoup d'amour et d'humour et que je classerais dans le même genre que " le petit prince ".

Il y a tout de même, énormément de "clins Dieu" (clins d'oeil à Dieu) donc il est vrai que pour les personnes athées, ce livre risque de ne pas vous brancher.

Bref, j'ai vraiment adoré, j'ai passé un sacré bon moment. Ce livre est une bouffée d'air frais, c'est un livre-doudou, un livre qui fait réfléchir, un livre qui apaise, un livre qui fait vivre. Je n'ai qu'un mot à dire : si ces extraits vous plaisent, alors foncez !!!

Goethe a dit : « Dans la vie, les jeux sont donnés, mais avec un jeu donné, chacun peut faire une partie différente. » Ce qui veut dire que devant le jeu de la vie, nous avons tous des cartes, des atouts, mais que le déroulement de la partie dépend de nous, de notre talent, de notre aptitude à nous adapter, et notre brio à maîtriser l’instant dans son ensemble. Il y en a qui gâchent leurs atouts, et d’autres qui gagnent la partie en partant avec de sérieux handicaps. Rien n’est jamais joué d’avance.

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