LE TEMPS DE L'AVENT
Préparation de Noël
LE TEMPS DE L’AVENT, PREPARATION DE NOËL
Après cette dernière semaine de l’année liturgique, nous entamerons tout de suite une nouvelle année ecclésiale. C’est alors le temps fort de l’Avent en préparation de Noël. Ce que l’Eglise célèbre, c’est l’avènement de Notre Seigneur Jésus-Christ.
Le temps de l’Avent nous aide à méditer sur la triple venue de Jésus : il est venu, il viendra, il vient… En effet, l’attente de la venue du Seigneur a toujours trois dimensions : l’attente messianique que nous revivons avec nos pères dans la foi (cf. les lectures de l’Ancien Testament tout au long de l’Avent) et qui débouche sur la venue historique de Jésus ; ensuite l’attente eschatologique du dernier jour (ce qui est toujours mis en évidence le premier dimanche de l’Avent et particulièrement dans l’Evangile) et enfin, entre la première venue du Christ (hier) et son retour dans la gloire (demain), nous avons à vivre (aujourd’hui) l’entre-deux de la foi. Christ, hier : il est venu ; Christ, demain : il viendra ; Christ, aujourd’hui : il vient.
Dans cette période, nous nous inspirons de trois figures qui nous aident à préparer Noël : Isaïe, Jean-Baptiste et Marie. Avec Isaïe (et d’autres prophètes de l’A.T.), nous touchons le rêve, l’espérance, le monde nouveau, le fait d’être veilleur ; nous espérons l’Etoile, la Lumière en vue, le Sauveur qui viendra... Isaïe annonce un avenir radieux, malgré le désespoir. Au milieu d’une situation de guerre, il voit un avenir de paix. Avec Jean-Baptiste, il est question de conversion, de changement ; il est l’homme qui montre Jésus, l’homme qui nous oriente, qui prépare le chemin, qui nous fait rencontrer Jésus... Avec Marie, c’est l’accueil de Jésus, du Fils de Dieu dans son cœur et son corps, la femme qui donne son “oui” dans la joie... De manière plus intime, l’attente se fait donc avec la Vierge Marie qui a porté l’enfant dans son sein et, comme toutes les mères, a vécu avec lui en communion étroite dans la foi. “Bienheureuse celle qui a cru.” Avec Marie, l’attente est à la fois recueillie et joyeuse.
Enfin, ce temps fort de l’Eglise nous invite à adopter trois attitudes : se convertir, prier et partager. Conversion : changer de vie, changer en profondeur, réorienter notre vie. Prière : prier davantage, de façon intense veiller et prier. Partage : non seulement renoncer à quelque chose et partager avec les plus démunis, mais aussi être plus disponible et nous exercer à faire le bien.
Tout le temps de l’Avent et celui de Noël nous aident particulièrement à méditer sur ce grand mystère de l’Incarnation. Dieu s’est fait homme, Il est venu parmi nous pour nous sauver. Rappelons-nous les paroles pleines d’espérance prononcées par le prophète Isaïe : « Ah ! Si tu déchirais les cieux, si tu descendais… Voici que tu es descendu… Jamais on ne l’a entendu ni appris envers l’homme qui espère en lui… » (Is 63,19 ; 64,3). Voilà ce qui est extraordinaire : Dieu est « descendu » sur cette terre, Il a « déchiré » les cieux, Il nous a envoyé son Fils bien-aimé, l’Emmanuel. Le Dieu invisible s’est rendu visible en Jésus (« Dieu sauve »), le Messie, le Christ, le Sauveur. Cet événement unique dans l’histoire de l’humanité est quelque chose de merveilleux qui exprime tout l’amour, toute la tendresse et toute la bonté de notre Dieu. Le Fils de Dieu est devenu notre frère, homme parmi les hommes, en passant par la vulnérabilité d’un petit enfant. Le Fils de Dieu s’est fait « quelqu’un parmi nous » pour que tous les êtres humains deviennent fils et filles de Dieu. Dieu nous a invités à la « communion ». Quelle merveille !
Camiel, sdb