Médecins et intellectuels dénoncent l’idéologie de l’autodétermination du sexe des enfants
Une grave dérive commise au nom de l’émancipation de l'« enfant-transgenre », défini comme l’enfant qui se déclare n’être pas né dans le « bon corps ».
Médecins et intellectuels dénoncent l’idéologie de l’autodétermination du sexe des enfants
Dans une tribune publiée dans L’Express ce 20 septembre, une cinquantaine de médecins, psychiatres, psychanalystes, juristes, magistrats et philosophes dénonce l’emprise idéologique sur les enfants faite au nom de l'émancipation de "l'enfant-transgenre".
Des chiffres qui font frémir. Depuis quelques années, les demandes de changement de sexe chez les enfants – et plus particulièrement chez les adolescentes – sont en nette hausse.
Jean Chambry, pédopsychiatre responsable du CIAPA (Centre Intersectoriel d’Accueil pour Adolescent à Paris), souligne que l’on comptait dix requêtes par an il y a 10 ans.
En 2020, en Ile-de-France, on enregistre dix demandes par mois.
En Écosse, le gouvernement pense apporter une réponse à cette tendance et autorise depuis le 12 août dernier, les enfants dès le primaire à changer de nom d’usage et de sexe à l’école sans le consentement de leurs parents.
(En Afrique nous risquons etre rapidement envahi par cette ideologie 'colonisante' dans les quelques annees a venir)
Le pape François s’est inquiété ce 12 septembre, lors de son voyage en Slovaquie, de la banalisation de l’idéologie du genre, estimant qu’elle avait « un charme diabolique » : « Elle est dangereuse parce qu’elle est abstraite par rapport à la vie concrète d’une personne, comme si une personne pouvait décider abstraitement et à volonté si et quand elle sera un homme ou une femme ».
Quant aux médecins et intellectuels signataires de la tribune de L’Express, ils déclarent « ne plus pouvoir se taire sur ce qui leur apparaît comme une grave dérive commise au nom de l’émancipation de l'« enfant-transgenre », défini comme l’enfant qui se déclare n’être pas né dans le « bon corps ».
« Des ressentis érigés en vérité »
« Je suis libre de choisir le corps que je veux ». Slogan de l’autodétermination du genre, relayé par les réseaux sociaux où de nombreux adolescents en mal d’identité viennent chercher des solutions à leur malaise. Par conséquent, de nombreux jeunes sont convaincus qu’ils peuvent changer de sexe à l’aide de traitements hormonaux ou de chirurgies mutilantes. « On fait croire aux enfants qu’une fille pourrait devenir un garçon et inversement parce qu’ils l’auraient décidé sans même l’avis des adultes, et ce, de plus en plus jeune », dénoncent les signataires, en même temps que les discours banalisés, prétendant que l’on puisse « se passer du réel biologique, de la différence sexuelle entre hommes et femmes au profit de singularités choisies fondées sur les seuls ressentis. »
Car ce qui interpelle en premier lieu les signataires, c’est la primauté des « ressentis » de l’enfant ou de l’adolescent, qui entraîne des conséquences graves et irréversibles sur leur corps : traitement médical à vie voire chirurgical comme l’ablation des seins ou des testicules. Selon le collectif, ce phénomène de « l’enfant-transgenre » est en réalité une « mystification contemporaine » qui relève de « l’embrigadement idéologique ».
L’enfant, un être en construction
Les spécialistes de la petite enfance sont unanimes : « L’enfant est un être en construction, son devenir est en constante évolution avant d’arriver à un stade de maturité ». Or on voudrait nous faire croire qu’au nom du bien-être et de la liberté de chacun, un enfant, délesté de l’accord de ses parents, serait à même de choisir son « identité genrée ». Les signataires dénoncent en ce sens une véritable emprise sur l’enfant « dont les conséquences entraînent une déstabilisation mentale, une rupture avec la famille si elle ne soutient pas son enfant ».
Les co-signataires s’insurgent également contre la marchandisation à vie du corps des enfants :
« En persuadant ces enfants qu’un sexe leur a été « assigné » à la naissance, et qu’ils peuvent librement en changer, on en fait des patients à vie », alertent-ils, faisant allusion à la consommation de produits chimiques hormonaux et d’opérations chirurgicales à répétition.
- Mathilde de Robien - Publié le 21/09/21 - Aleteia