Ces prières à apprendre aux enfants dès leur plus jeune âge
Apprendre « par cœur » une prière, c’est l’apprendre avec son cœur
Ces prières à apprendre aux enfants dès leur plus jeune âge
Il est important d’enseigner aux enfants des formules courantes de prière, de petites phrases à répéter, même s'il fait des fautes et qu'il se trompe. À défaut, il sera complètement démuni et ne connaîtra aucune prière le jour où il ressentira le besoin de s'adresser à Dieu.
Si on ne connaissait pas ces formules de prière, il y a bien des jours où on ne sautait plus prier. Avec une tête pleine de soucis mais sans chapelet, on ne va vraiment pas très loin. Voilà pourquoi il est important d’apprendre à nos enfants des prières courtes dès leur plus jeunes âge.
Le Notre Père, la prière des prières
Quels que soient les mots que nous disions en priant nous ne disons rien d’autre que ce qui se trouve dans la prière du Seigneur, pour peu que notre prière soit juste et opportune. On ne trouvera rien dans la prière des saints qui ne soit contenu dans cette prière, et si on est libre de la dire autrement, on n’est pas libre d’en dire une autre. La première prière que nous devons apprendre aux enfants est donc le Notre Père. Ils ne comprennent pas ce qu’ils disent ? Pas tout, sans doute, mais ils sont très tôt capables d’en saisir l’essentiel, à savoir que Dieu est leur Père. Cette prière apprise « par cœur » va s’imprimer en eux, dans leur cœur, dans leur intelligence, afin de nourrir ensuite toute leur vie spirituelle.
Le Je vous salue Marie, la plus belle prière adressée à Marie
Je vous salue Maire reprend les paroles de l’ange Gabriel. Apprise dès l’enfance, cette prière reste pour toujours la bouée de sauvetage à laquelle nous nous accrochons aux jours de détresse, la lumière qui brille lorsque les ténèbres se font trop épaisses, la corde à laquelle nous nous agrippons pour sortir du gouffre de nos péchés et la manière la plus simple de dire notre amour.
Apprenons aux enfants le Je vous salue Marie et donnons-leur l’habitude de saluer ainsi leur mère, de se confier à elle, de se jeter dans ses bras pour trouver le repos et la consolation. Répéter inlassablement, au fil du chapelet, le Je vous salue Marie, n’a rien d’un radotage. Quand l’un de nos enfants, blottis entre nos bras, nous dit et nous redit : « Maman, je t’aime ! », nous ne trouvons pas du tout qu’il radote. C’est exactement la même chose lorsque nous égrenons le chapelet.
Apprendre « par cœur » une prière, c’est l’apprendre avec son cœur
Beaucoup d’autres prières peuvent être sues par cœur : le Je crois en Dieu, adhésion confiante au Dieu Trinité en même temps que résumé limpide de l’essentiel de la Foi de l’Église ; les actes de Foi, d’Espérance, de Charité ; les prières de pénitence comme l’acte de contrition et le Je confesse à Dieu ; des psaumes et des cantiques bibliques (le Magnificat, par exemple) ; des formules très courtes, telles que : « Jésus, fils du Dieu vivant, prends pitié de moi pécheur ». Tous ces textes, surtout lorsqu’il s’agit de prières tirées de la Parole de Dieu, sont comme un trésor qui vient nourrir continuellement notre prière.
Apprendre « par cœur » une prière, c’est l’apprendre avec son cœur : pas comme un perroquet, bêtement, mais avec son amour et son intelligence. On n’apprend pas une prière comme on apprend une leçon. On apprend une prière en priant. C’est en entendant ses parents dire le Notre Père et le Je vous salue Marie chaque soir près de son berceau qu’un enfant s’imprègne très tôt de ces textes. Et un jour, sans qu’il les ait jamais appris au sens scolaire du terme, il sait prier avec ces mots-là, exactement comme il sait utiliser sa langue maternelle sans jamais l’avoir « apprise ».
La langue maternelle de la prière, c’est aussi le silence
Dieu, qui se révèle avec des mots, nous parle aussi dans le langage silencieux de la prière. Et c’est toute la difficulté et toute la grandeur de la prière : difficulté parce qu’il est aride de rencontrer Quelqu’un que nos sens ne peuvent saisir ; grandeur parce que ce « Quelqu’un » est plus grand que nos mots et qu’il nous est donné, à travers le silence, de saisir l’Insaisissable. Ou plutôt : de nous laisser saisir par Lui.
Le silence, donc, est aussi « langue maternelle de la prière » et comme tout le reste, il se découvre en regardant ses parents, en les voyant se tenir en silence devant Dieu. Apprendre le silence à un enfant, ce n’est pas lui dire : « Tais-toi » mais lui dire : « Écoute ». Car les mots de la prière n’ont finalement pas d’autre but que de nous rendre attentifs à Celui qui vient nous aimer.
- Christine Ponsard - Edifa - Publié le 01/01/21