Fioretti de saint Jean Bosco # 12

Un confesseur irremplaçable

Fioretti de saint Jean Bosco # 12

Fioretti de saint Jean Bosco

  1. Un confesseur irremplaçable

Don Bosco insistait beaucoup auprès de ses garçons pour qu’ils se confessent bien et souvent. Et il savait apporter à leurs âmes tant de paix, tant de joie, qu’ils ne voulaient plus se confesser à d’autres prêtres qu’à lui. Vous allez voir jusqu’où, un jour, cela les mena…

Un certain dimanche de Carême un groupe de grands apprentis de Turin, qui travaillaient en ville pendant la semaine, arrive au Valdocco. Ils vont tout droit, à la chapelle. Hélas ! Don Bosco n’est pas là.

Ils bifurquent vers la cuisine, trouvent Maman Marguerite et lui demandent : « Don Bosco est sorti ? ». — Oui. Il est allé prêcher à Carignano.

— Ah ! Et par où passe-t-on pour aller à Carignano ?

— Il faut d’abord aller à Moncalieri. De là, il n’y a qu’à suivre la grand-route. Vous avez absolument besoin de voir mon fils ?

— Oui. Nous voulons nous confesser !

— Mais il y a ici un prêtre qui le remplace pour les confessions.

— Nous voulons Don Bosco, réplique le groupe d’un air décidé.

Et voilà nos gars partis comme si Carignano était au bout de la rue. Or ce village se trouvait à 12 kilomètres de Turin.

Nos voyageurs y arrivèrent à 11 heures, fatigués, pleins de poussière, l’estomac creux… Ils se dirigèrent vers la maison de Monsieur le Curé et y trouvèrent enfin Don Bosco.

- Qu’est-ce qui vous arrive ? leur demanda le saint. « Le patro n’était pas ouvert ?

— Si. Mais nous sommes venus pour nous confesser, puis faire la communion.

- A cette heure ! Vous êtes encore à jeun ?

- Bien sûr !

Tout ému Don Bosco se mit à confesser ses grands garçons puis les communia. Quand il eut fini il était près de midi. On ne pouvait les renvoyer ainsi à Turin.

Le curé de Carignano mit les paroissiens au courant et au bout de quelques minutes chacun des marcheurs se trouvait devant une bonne assiette, bien garnie.

Dans l’après-midi Don Bosco invita ses patronnés à monter à la tribune de l’église. Là ils chantèrent de tout leur cœur, d’abord les vêpres, puis divers cantiques à plusieurs voix qu’ils avaient appris aux cours du soir du Valdocco.

Et les gens du pays en furent ravis.

Mais les plus heureux c’étaient encore ces garçons qui, l’âme pure et légère, firent la route du retour en compagnie de leur grand ami, Don Bosco !