Henri Didon OP, le dominicain qui a inspiré la devise des JO

« Citius, Altius, Fortius » - « Plus vite, plus haut, plus fort »

Henri Didon OP, le dominicain qui a inspiré la devise des JO

Henri Didon OP, le dominicain qui a inspiré la devise des Jeux Olympiques

Adoptée au XIXe siècle par le fondateur des Jeux modernes, le catholique Pierre de Coubertin, la devise officielle des Jeux Olympique était à l’origine énoncée en latin uniquement. C’est le frère Henri Didon, un religieux dominicain français, qui l’a imaginée.

Si les Jeux Olympiques antiques étaient païens, leur déclinaison moderne serait-elle d’inspiration chrétienne ? En tout cas, c’est une réalité concernant leur devise : « Citius, Altius, Fortius », du latin « Plus vite, plus haut, plus fort ». Peu de gens le savent, mais cette phrase vient d’un prêtre français du XIXe siècle, le dominicain Henri Didon.

Proviseur et prieur au collège dominicain Albert-le-Grand à Arcueil (Val-de-Marne), il partageait la passion du sport avec son ami Pierre de Coubertin, futur fondateur des Jeux Olympiques de l’ère moderne. En 1881, à l’occasion d’un discours prononcé pour la clôture d’un petit championnat sportif dans l’école dont il avait la charge, le père Henri Didon utilisa pour la première fois l’expression « Citius, Altius, Fortius ». Elle devint ensuite la devise de l’établissement, et fut même gravée au-dessus de la porte d’entrée, ainsi que sur la bannière de l’école.

Or, trois ans plus tard, l’ami du père Didon, Pierre de Coubertin, reçu la charge de fonder le Comité International Olympique, qui pilote encore aujourd’hui l’organisation de cet évènement planétaire tous les deux/quatre ans (en alternance avec les Jeux d’hiver). Pierre de Coubertin s’inspira alors du prêtre et éducateur, qui était d’ailleurs reconnu comme l’un des meilleurs prédicateurs de son temps. Fervent catholique, ancien pensionnaire dans un établissement jésuite, Pierre de Coubertin ne cacha évidemment pas d’où venait son inspiration, et demanda au père Henri Didon d’ouvrir le congrès olympique du Havre, en 1897.

L’important n’est pas de gagner, mais de participer !

Plus tard, lors des Jeux de Londres de 1908, une autre devise marqua fortement les esprits, comme le rappelle un document officiel du Comité International Olympique retraçant l’histoire de l’évènement. Elle vient de Mgr Ethelbert Talbot, alors évêque de Pennsylvanie.

« L’important au cours de ces Jeux Olympiques, n’est pas de gagner, mais de participer ! » déclara-t-il. Une phrase reprise par Pierre de Coubertin devant tout le gouvernement britannique quelques jours plus tard, qui devint la devise des jeux de 1908. Et elle ne manque pas d’inspirer, aujourd’hui encore, la mentalité des près de 11.000 athlètes engagés pour les JO 2021 à Tokyo.

  • La rédaction d'Aleteia - Publié le 30/07/21