"...et si le Corona était une pandémie d'amour".

Une réflexion - du Père Jean Claude MUKENDI sdb

"...et si le Corona était une pandémie d'amour".

Mot du soir : Une réflexion - "...et si le Corona était une pandémie d'amour".

- Donné par Père Jean Claude MUKENDI sdb

 « Tu aimeras ton Dieu plus que tout, et ton prochain comme toi-même ! »

 Dieu est Amour ; et l’appel à aimer qu’il nous lance aujourd’hui est plus que pressant (caritas urget nos). Par la force de son Esprit Saint, Dieu nous communique son amour et nous invite à notre tour à communiquer aux autres le même amour venant de lui, jusqu’à ce que le monde entier en soit embrasé.

 Mais pourquoi ne sommes-nous pas ces canaux à travers lesquels passe l’amour divin pour atteindre les autres ? Oui, l’amour de Dieu est aussi une « contagion ». Et si cette pandémie de covid19 était plutôt une « pandémie d’amour » ! Alors nous parlerions de Covid-Amour, alors il n’y aurait aucune crainte d’être contaminé ni de contaminer l’autre. Ce serait d’ailleurs nécessaire, alors il n’y aurait pas de confinement, pas de gestes barrières, pas de masques, pas de solution hydroalcoolique, pas de couvre-feu, pas d’état d’urgence, pas d’hôpitaux saturés ni de médecins débordés etc. Nous n’aurions jamais peur du contact social, nous nous exposerions volontiers à la contagion d’amour pour en être porteur afin de le transmettre à l’autre à notre tour.

 Covid19 ! Voyez combien, toutes tendances confondues, les musiciens l’ont chanté ; voyez combien de médias, combien de gouvernements, combien d’organisations internationales en ont fait un fonds de commerce. Nous avons même frôlé une guerre militaire à cause de simples masques de protection ; nous avons fermé alors hermétiquement nos frontières nationales, nous avons eu des suspicions sur les riches et des convictions sur les pauvres, les sans-abris, qu’ils étaient porteurs de virus et nous les avons évités, nous leur avons fermé notre porte.

 Et si c’était une pandémie d’amour ! Nous laisserions l’immigré franchir nos portes pour le mettre au contact de notre contagion d’amour ou bien pour que lui nous contamine, et nous ne l’opprimerions jamais. Si c’était une pandémie d’amour, nous n’accablerions jamais ni la veuve ni l’orphelin (Exode 22, 20-26) ; nous sortirions de notre enfermement, de notre confinement pour aller gaiement, nez en l’air, cheveux au vent, aux croisées des chemins, dans des milieux beaucoup fréquentés afin embraser d’amour la cité, la ville, la région, la nation et le monde entier.

 Au Ciel aussi les choses ont changé : dorénavant, vous trouverez Saint Pierre devant la porte du paradis non pas avec une grosse clé mais avec un thermo-flash en main pour prélever la « température d’amour ». Une fois braqué sur vous, si le thermo-flash n’indique pas « Amour », jamais vous n’entrerez dans le Royaume des Cieux. Que Jésus-Christ, parfaite manifestation de l’Amour de Dieu, habite nos cœurs, change nos vies et nous donne part à son banquet au Paradis.

  • Transmit par Meyi Claude sdb dans le Bulletin de l’ACC – Octobre 2020.