Fioretti de saint Jean Bosco # 26

Je t’attends au ciel

Fioretti de saint Jean Bosco # 26

Fioretti de saint Jean Bosco

  1. Je t’attends au ciel

Maman Marguerite, que vous connaissez bien maintenant, travailla durant de longues années au Valdocco, préparant les repas des garçons élevés par son fils et raccommodant leur linge. Un beau jour cependant elle se coucha pour ne plus se relever. Sa robuste santé de paysanne n’avait pu résister plus longtemps à ce travail épuisant et son pauvre cœur battait la chamade. « Je vais partir, dit-elle à son fils Jean, mais la Sainte Vierge ne manquera pas de t’aider ! Et puis, dès que j’arriverai au ciel je prierai pour toi. »

Quelques instants avant de recevoir l’Extrême Onction Maman Marguerite fit à son fils cette admirable réflexion : « Autrefois c’était moi qui t’aidais à recevoir les sacrements de l’Eglise… Maintenant c’est toi qui aides ta vieille maman à recevoir les derniers sacrements du chrétien ! Prononce les prières à haute voix ; je les réciterai au fond de mon cœur car j’ai bien de la peine à respirer. » Lorsque la cérémonie fut terminée elle ajouta : « Dis à tes chers enfants que je les aime tous. Qu’ils me fassent l’aumône d’une fervente communion ! C’est tout ce que je leur demande, »

Et à trois heures du matin la bonne Maman Marguerite quittait à jamais sa modeste chambre du Valdocco pour entrer dans son éternité.

Quatre ans plus tard, un matin d’août 1860, alors que Don Bosco allait entrer dans une église de Turin appelée la Consolata, il vit soudain sa mère devant lui. Vous imaginez sa surprise et combien son cœur devait battre. Se demandant s’il ne rêvait pas Don Bosco dit : « Vous ici, maman ? Vous n’êtes donc pas morte ! »

Et voilà que Maman Marguerite répond, de la même voix et avec le même sourire qu’autrefois : « Je ne suis plus sur la terre, mon Jean, mais je suis tout de même vivante. »

Et son fils d’ajouter d’une voix tremblante :

  • « Oh, maman, vous êtes donc en Paradis ? »
  • « Oui, mon fils. »
  • « Dites-moi combien vous êtes heureuse auprès du Bon Dieu. »

A ce moment tout changea. Le visage de Maman Marguerite s’éclaira, ses habits devinrent brillants comme s’ils étaient couverts de paillettes d’or et au loin une musique merveilleuse s’éleva. Puis Don Bosco entendit ces mots :

« Mon Jean, je t’attends au ciel car toi et moi nous sommes inséparables ! »

Et subitement tout disparut.

Ainsi le Bon Dieu avait voulu apporter à notre saint la douce certitude que sa maman était au ciel.