L’OBEISSANCE A UN PROJET COMMUNAUTAIRE
l’obéissance communautaire et de l’obéissance relationnelle
L’OBEISSANCE A UN PROJET COMMUNAUTAIRE
Il y a quelques jours, du 17 au 20 octobre 2021, la commission régionale de la Pastorale des jeunes et celle de la Formation ont tenu leurs réunions à DBYES-Nairobi. Et quand les deux commissions ont eu une journée de travail en commun, il était question de la pastorale des jeunes – cadre de référence, de la communauté éducative et pastorale (CEP) et du projet éducatif pastoral salésien (PEPS).
Il y a quelques années, le Recteur Majeur, Don J. E. Vecchi, parlait de l’obéissance à un projet communautaire. Il nous parlait aussi de l’obéissance communautaire et de l’obéissance relationnelle (cf. ACG, n. 375, p. 40-41). Pour notre service éducatif et pastoral, les paroles du successeur de Don Bosco nous interpellent encore aujourd’hui.
Le Recteur Majeur nous disait : « Les maisons et leurs projets éducatifs existent avant les confrères appelés à les habiter et à les servir. Obéir selon un projet, c’est avant tout se rendre compte du plan en vigueur dans les maisons, y prendre place en esprit de service, et seulement ensuite modifier ce qu’il faut modifier, ou innover ce qu’il faut innover.
Bien des fois, en visitant les maisons, se rencontrent des groupes de laïcs et de collaborateurs frustrés parce que fatigués de devoir s’adapter sans cesse, je ne dis pas à un projet qui doit toujours être relancé, mais à des individus appelés à être curé, ou directeur, ou responsable de l’oratoire, et qui semblent dire - par leur façon de faire plus que par leurs paroles, naturellement - : « Ici, le projet, c’est moi ! » Et celui qui ne s’adapte pas… est remercié.
Un PEPS – et l’obéissance qui le fait vivre – se réfère nécessairement à une communauté éducatrice et pastorale. C’est pourquoi le projet salésien est marqué d’une forte obéissance communautaire. Elle invite à découvrir les ressources – qui sont avant tout des personnes – dont dispose la communauté ; à voir son propre rôle dans un réseau d’autres rôles qui sont à reconnaître et à valoriser ; à croire avec Don Bosco que « vivre et travailler ensemble », c’est une source d’efficacité certaine et de témoignage valable, s’il est vrai que notre communion est notre première mission. L’obéissance et la communauté sont en relation étroite…
A travers la dimension communautaire, il est nécessaire de saisir que notre obéissance est toujours aussi une obéissance relationnelle. Son point central n’est pas dans les « choses à faire », mais dans les « personnes à rencontrer », les « relations à bâtir », les « cœurs à contacter ». Un éducateur salésien ne peut être un navigateur solitaire, ni quelqu’un qui travaille, comme un Prométhée désenchaîné, dans un désert de relations. « Dans la communauté et en vue de la mission, nous obéissons tous », et cette obéissance commune suscite un tissu de relations dont nous devons tenir compte pour constituer notre projet et proposer notre service. Il nous sera donc très utile d’adopter et d’entretenir cette « spiritualité de la relation » à laquelle nous invite le CG24.
Le terrain et le contexte de l’obéissance missionnaire s’élargissent aujourd’hui dans la relation avec les groupes de la Famille salésienne et dans la capacité de mettre en œuvre la Charte de la mission salésienne qui… n’est pas un règlement fixe de travail, mais veut former une mentalité et une plate-forme pour construire des collaborations possibles et efficientes… ».