RETRAITE avec le P. Jacques Decollonge

4ième et dernière contribution

RETRAITE avec le P. Jacques Decollonge

RETRAITE (inspirée de celle donnée par le P. Jacques Decollonge, sdb – Kansebula – 2001)

(Contribution 4)

Aimer Dieu et aimer nos frères et sœurs, c’est le commandement d’amour de Jésus.

Les amitiés fondées en Jésus Christ restent respectueuses. Se mettre au même niveau, c’est la règle de la communication. Les amitiés de François de Sales sont de saintes amitiés.

L’amitié pure lie les cœurs sans toucher les corps ; ce sont des amitiés cimentées dans l’Agneau immolé.

Ce qui compte, c’est l’amour de Dieu et la gloire de Dieu. La gloire de Dieu, c’est l’homme vivant, mais vivant de Dieu. Il y a un immense courant d’amour : chacun est appelé à aimer Dieu et le prochain. Si Dieu n’est pas aimé, c’est une douleur. La charité a deux bras : Dieu et le prochain.   La charité du Christ nous presse (cf. S. Paul). François de Sales comme saint Paul sont forts du Christ qui est doux et humble de cœur. François convainc par la douceur.

Aimer mon prochain « comme » moi-même. Jésus étend ce commandement à toute l’humanité. « Aimez-vous les uns les autres ‘comme’ je vous ai aimés ». J’aime mon prochain comme j’aime moi-même parce que, Toi, mon Dieu, Tu m’aimes et parce que je T’aime. L’amour de soi, c’est un devoir ; il y a un devoir envers soi-même. L’amour de soi sert de modèle pour aimer le prochain. Cette inclination, nous la portons durant toute notre vie.

« Soyons ce que nous sommes », dit François de Sales ; donc, « être bien ce que nous sommes ». François tient toujours compte de chaque nature humaine. Pour François chaque être humain est unique et pas interchangeable. Nous devons vivre avec notre personne : « il faut faire avec ». Il faut s’aimer soi-même totalement, avec ses qualités et ses faiblesses. Il faut d’abord se supporter soi-même avant de supporter les autres. Je suis imparfait, pauvre, et il faut l’accepter. « Aie patience avec toi-même », dit François de Sales. Et encore : « Ne te décourage pas face aux imperfections » ; « Regarde les fautes avec compassion » (les nôtres comme celles des autres). Supporter tout avec douceur. Dieu nous regarde avec amour. Il ne faut pas se troubler, mais toujours se relever, se remettre avec douceur, se remettre par l’union à Dieu. Quant aux afflictions : parfois il y a un remède à appliquer avec douceur ; parfois il n’y a pas de remède, alors c’est une mortification et l’on souffre avec douceur. Il importe de garder la fidélité à travers les assauts et les combats. Je dois me supporter d’abord, être patient avec moi-même d’abord.

François de Sales ne disait pas ‘oui’ à tout, mais il le faisait avec gentillesse ; il avait un cœur pacifique ; face aux critiques, calomnies, il ne voulait pas se venger. François vivait avec une bonté infinie. Il ramenait et aidait les gens par la douceur comme Jésus. Nous sommes aimés ; alors, aimons-nous les uns les autres, aimons les autres. Dieu emploiera la mesure dont nous nous servons pour les autres.

Imiter le Christ et le suivre. Vivre pour le Christ et comme Lui. Vivre sa vie avec notre vie, ou mieux, vivre notre vie par sa vie. Jésus respecte les autres. Les autres sont toujours aimés de Dieu. Tout faire par amour ! La charité doit être universelle. Il n’y a pas d’amour possessif dans la charité. Humilité et charité vont ensemble. Aimer parfaitement Dieu, c’est aimer aussi le prochain. Dieu nous supporte ; Il nous aime inlassablement.

Si la collaboration est parfois difficile, c’est parce que nous n’aimons pas tous nos collaborateurs.

Le vrai chrétien, c’est le SAINT. Une sainteté sans auréole, mais en tenue de travail. Avoir l’intérieur conforme à l’extérieur (être affable, avoir le sourire, de bonnes relations).

Si nous aimons Dieu et si on veut que l’on le croit, il faut aider le prochain, le servir, le soulager autant qu’on peut. François de Sales recevait et écoutait tout le monde.

Tous sont faits à l’image de Dieu. Aimer Dieu en toute créature ; aimer comme Jésus ; aimer le monde des jeunes ; aimer ceux qui sont pauvres et abandonnés, ceux qui n’attirent pas.