Mois d’octobre

Mois de la mission universelle… Mois du rosaire…

Mois d’octobre

Mois d’octobre,

Mois de la mission universelle

Mois du rosaire

Parlons de « notre » mission, tout en la mettant dans la perspective de notre « identité » et de notre « appartenance » salésiennes. Notre mission, c’est d’« être dans l’Eglise signes et porteurs de l’amour de Dieu pour les jeunes, spécialement les plus pauvres. » (C 2) Ajoutons tout de suite : « En remplissant cette mission, nous trouvons le chemin de notre sanctification. » (C 2) Précisions : « Nous sommes évangélisateurs des jeunes, spécialement des plus pauvres. » (C 6)

En plus, les Constitutions (n. 26-30) nous indiquent clairement que nous sommes envoyés à la jeunesse pauvre, abandonnée et en péril ; que nous nous occupons des jeunes du monde du travail ; que nous aidons les jeunes qui sont appelés à un service dans l’Eglise ; que nous nous insérons dans des milieux populaires et que nous nous adressons aussi aux peuples non encore évangélisés.

Et par-dessus tout, le n. 34 de nos Constitutions dit : « l’évangélisation et la catéchèse sont la dimension fondamentale de notre mission. Comme Don Bosco, nous sommes appelés, tous et en toute occasion, à être des éducateurs de la foi. Notre science la plus éminente est donc de connaître Jésus-Christ, et notre joie la plus profonde est de révéler à tous les insondables richesses de son mystère. » N’est-ce pas là « partir et repartir du Christ » ?

            « Notre règle vivante, c’est Jésus Christ… que nous découvrons présent en Don Bosco qui donna sa vie aux jeunes. » (C 196). Cette affirmation des Constitutions exprime en synthèse la vocation du salésien : se rendre semblable à Jésus Christ et donner sa vie pour les jeunes, comme Don Bosco… L’identité salésienne est donc un fondement d’unité et d’appartenance à la Congrégation dans son extension mondiale. » (Ratio, n. 25).

« Don Bosco Fondateur, « homme de Dieu et homme des jeunes », homme de l’Eglise et de son temps, animateur d’un projet de spiritualité apostolique, est pour le salésien non seulement un point constant de référence, mais aussi une norme de vie. Dans l’expérience de sa vocation et celle de la première communauté du Valdocco se trouve la réalisation originale de l’identité salésienne… Comme pour Don Bosco, la vocation personnelle de chaque salésien s’unit à la vocation de la communauté porteuse du charisme et responsable de la mission. » (Ratio, n. 26).

            « … A partir du premier état d’enthousiasme émotif pour Don Bosco et pour sa mission en faveur des jeunes, on arrive à devenir vraiment semblable au Christ, à s’identifier en profondeur avec le Fondateur, à assumer les Constitutions comme Règle de vie et critère d’identité, et à se sentir fortement appartenir à la Congrégation et à la communauté provinciale. » (Ratio, n. 41).

            « Devenir ou être salésien ne comporte pas une simple identification pratique, c’est-à-dire la volonté de travailler pour les jeunes comme Don Bosco ; c’est, plus encore, une identification intérieure : suivre le Christ selon la grâce propre du charisme de Don Bosco. De la configuration avec le Christ découle la mission, et c’est dans la mission que se réalise la configuration avec le Christ. » (Ratio, n. 208).

            « Le salésien est par vocation partie vivante d’une communauté (locale, provinciale, mondiale) et entretient le sentiment profond de lui appartenir… L’aspect communautaire est donc un des traits qui caractérisent le plus l’identité salésienne. Le salésien est convoqué à vivre avec d’autres frères consacrés pour partager le service du Règne de Dieu parmi les jeunes. ‘Vivre et travailler ensemble, affirment les Constitutions, est pour nous, salésiens, une exigence fondamentale et une voie sûre pour réaliser notre vocation’. » (Ratio, n. 33).

Dans les ACG, n. 433, le Recteur Majeur s’exprime comme suit :

C’EST L’HEURE D’UNE PLUS GRANDE GÉNÉROSITÉ DANS LA CONGRÉGATION. Une Congrégation toujours missionnaire.

            « Aujourd'hui, pas moins que par le passé, la réalité nous parle de la nécessité de l'évangélisation, des besoins pastoraux et de la promotion humaine que nous sommes amenés à connaître dans différents contextes. De fréquents appels et demandes nous sont adressés pour que nous assumions tel ou tel service dans de nombreuses régions du monde. Nous voyons des jeunes, garçons et filles, et leurs familles en difficulté sur tous les continents.

  • Dieu continue à nous appeler partout dans le monde à être des « témoins-signes » de son Amour sauveur pour les jeunes les plus pauvres.
  • Notre aide est nécessaire en tant qu'évangélisateurs et éducateurs pour les jeunes et les adultes des classes populaires dans les contextes culturels et religieux les plus divers.
  • Il est également urgent pour nous d'éduquer et d'agir pour témoigner et promouvoir la justice dans le monde.
  • La pauvreté et la misère continuent d'être pour nous un cri, la plupart du temps silencieux, sans voix : des jeunes avec leurs pauvretés matérielles et affectives – de vrais orphelins même s'ils ont des parents ou des familles – leurs pauvretés culturelles (sans accès à l'école, à l'instruction), leurs pauvretés spirituelles (sans aucune connaissance des valeurs transcendantes, ni de Dieu).
  • L'espérance de trouver du travail (et parfois même de pouvoir étudier) plus facilement continue de provoquer des migrations massives vers les grandes villes (et aussi vers d'autres pays) avec les conséquences naturelles de l'inadaptation et de la marginalisation sociale. Ajoutez à cela la réalité effrayante des réfugiés et des camps où ils vivent ; dans beaucoup de ceux-ci, nos confrères partagent la vie des réfugiés eux-mêmes (Kakuma-Kenya, Juba-Soudan du Sud, Palabek-Ouganda).

Nous vivons à une époque où nous devons faire face à la réalité avec une mentalité renouvelée qui nous permet de « dépasser les frontières ». Dans un monde où les frontières sont de plus en plus « une défense contre les autres », la prophétie de notre vie de Salésiens de Don Bosco consiste également en ceci : montrer que pour nous il n'y a pas de frontières. La seule réalité à laquelle nous répondons est celle-ci : Dieu, l’Évangile et la mission qui nous a été confiée. C'est précisément pour cette raison que nos communautés internationales et interculturelles ont aujourd'hui une grande valeur prophétique, sans cacher le fait que construire la fraternité dans la diversité exige une vision de foi et un engagement personnel.

La réalité missionnaire de notre Congrégation continue à nous interpeller et à nous présenter de beaux défis ; les missions nous poussent en avant et nous font faire de beaux rêves qui deviennent réalité. »

            En ce mois de la Mission et du Rosaire, puisse Marie, Mère de Dieu et notre Mère, nous aider à bien accomplir notre mission d’éducateurs et d’évangélisateurs !