Fioretti de saint Jean Bosco # 9
Comment le diable fut mis en déroute…
Fioretti de saint Jean Bosco
- Comment le diable fut mis en déroute…
Quand Don Bosco s’installa au Valdocco, dans la zone de Turin, il dérangea fort un vilain monsieur qui régnait là en maître. Vous avez deviné son nom… C’était le démon ! Or le saint venait de bâtir une maison toute neuve afin d’y loger ses orphelins, chaque jour plus nombreux. Satan, furieux, fit souffler sur elle une telle tempête qu’il réussit un beau jour à jeter les murs par terre !
Sans se décourager Don Bosco recommença.,. Alors le démon fit tomber la foudre sur la nouvelle bâtisse. Comme les murs étaient tout de même restés debout le saint termina l’ouvrage puis s’installa avec ses garçons. Evidemment l’enfer ne fut pas content. Le Malin résolut donc de reprendre la lutte contre ce prêtre qui lui volait tant d’âmes. Pour cela il songea à le mettre à bout de forces en l’empêchant de dormir.
Chaque soir, dès que le pauvre abbé était couché, un bruit épouvantable emplissait sa chambre. C’étaient tantôt des roulements de tambour, tantôt des cris de bêtes sauvages ou bien des coups violents frappés au plafond ! Une fois même le lit fut soulevé en l’air puis retomba lourdement sur le plancher…
Le malheureux Don Bosco, privé de sommeil, maigrissait à vue d’œil et n’en pouvait plus. S’il voulait continuer de s’occuper de ses enfants il fallait en finir avec celui que Jésus appelait : le Prince des ténèbres. Un matin donc, le saint prit une échelle puis monta au grenier qui se trouvait au-dessus de sa chambre.
Il emportait avec lui une grande image de la Sainte Vierge portant sur le bras l’Enfant-Jésus. Arrivé dans le grenier, soulevant le cadre au-dessus de sa tête comme pour bien le montrer, il fit le tour de la pièce en criant bien fort : « Va-t’en, va-t’en, démon ! Sors d’ici ! Et n’y reviens plus ! »
Puis il suspendit l’image de la Vierge à l’un des quatre murs. Ensuite il s’agenouilla et fit cette courte prière : « Ô Vous qui êtes l’immaculée et avez écrasé de votre talon la tête du serpent, délivrez-moi de l’ennemi infernal ! » Puis il redescendit. A la fin de cette journée au cours de laquelle il avait beaucoup travaillé, comme toujours, Don Bosco se coucha en se demandant comment il passerait la nuit. Or il dormit comme un bienheureux. Et ce fut fini pour toujours. La Sainte Vierge avait commandé au démon de se tenir tranquille... Il n’avait plus osé revenir.
Gomme quoi l’Eglise a raison de comparer Notre-Dame à une Armée rangée en bataille ! Quand on l’invoque avec confiance, les plus rudes assauts de l’enfer se terminent fatalement par une lamentable, déroute.