L’AVENT
Trois personnes qui nous aident à préparer la venue du Sauveur
L’AVENT
Trois personnes qui nous aident à préparer la venue du Sauveur
- Isaïe (et d’autres prophètes de l’AT) :
Nous touchons ici le rêve, l’espérance, le monde nouveau, le fait d’être veilleur; nous espérons l’Etoile, la Lumière en vue, le Sauveur qui viendra...
Isaïe annonce un avenir radieux, malgré le désespoir. Au milieu d’une situation de guerre, il voit un avenir de paix. “De leurs épées ils forgeront des socs de charrue, et de leurs lances, des faucilles. On ne lèvera plus l’épée nation contre nation, on ne s’entraînera plus pour la guerre.” Et cela reste toujours actuel... malgré les guerres au Moyen-Orient, malgré la tension continuelle entre la Palestine et Israël, malgré la violence dans la région des Grands Lacs, malgré les attaques terroristes dans le monde. Le Règne de Dieu est déjà là mais pas encore en plénitude. Isaïe nous demande de nous préparer à l’avènement de la nouvelle société. Une société où Dieu “ne jugera pas d’après les apparences, ne tranchera pas d’après ce qu’il entend dire. Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays.” Décrivant une ère de paix, Isaïe rêve de cet avenir : “Le loup habitera avec l’agneau, etc.”. Pensons également au rêve de Martin Luther King... C’est l’invitation à créer à notre tour autour de nous, et d’abord en nos cœurs, un royaume de justice, de charité et de paix, de bonté à l’égard des petits et des pauvres.
Nous entendons ces paroles pleines d’espérance et de réconfort : “Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : Il vient lui-même et va vous sauver”. Quel bonheur pour les mains défaillantes, pour les genoux qui fléchissent, pour les gens qui s’affolent, pour les yeux des aveugles, pour les oreilles des sourds, pour les jambes des boiteux... Dans la nouvelle société, la première place sera donnée aux humbles, aux petits, aux pauvres.
Et voilà les prémices du monde renouvelé : “Le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu avec nous). Le renouvellement de vie apporté à l’homme se révèle en la personne de Jésus, dont le nom signifie “Dieu sauve”. “C’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.”
Avec Isaïe donc : veiller et espérer !
- Jean Baptiste :
Il s’agit ici de la conversion, du changement, de l’homme qui montre Jésus, l’homme qui nous oriente, qui prépare le chemin, qui nous fait rencontrer Jésus...
“Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ! Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route.” Jean Baptiste annonce une bonne nouvelle : “le Royaume de Dieu est tout proche”, Dieu va enfin régner ! Si Dieu est proche, alors cela demande de travailler à le faire venir, cela invite à préparer son chemin ! Jean Baptiste nous aide à passer d’un régime de péché à un régime d’amour. Il n’est pas possible d’appartenir à cette société nouvelle qu’est le Royaume des Cieux si l’on n’accepte pas de se convertir ! Ceux qui veulent y entrer doivent accepter un renouvellement radical, un baptême dans l’eau et dans l’Esprit. Il ne suffit pas de “changer la société” (il le faut aussi évidemment), il faut “se changer soi-même”. “Si tu veux changer le monde, commence par toi-même !” Jean Baptiste demande de produire de bons fruits : “Produisez un fruit qui exprime votre conversion... Déjà la cognée se trouve à la racine des arbres : tout arbre qui ne produit pas de bons fruits va être coupé et jeté au feu.” Jean Baptiste nous demande de nous efforcer et de contribuer à la réalisation du grand rêve de Dieu. “Tout effort que l’on fait transforme le monde. Si tu ne fais pas d’efforts, le monde de demain sera toujours désespérément semblable au monde d’aujourd’hui” (Jonathan Le GOELAND). Demain commence aujourd’hui !
Avec Jean Baptiste donc : changer de vie !
- Marie :
C’est l’accueil de Jésus, du Fils de Dieu dans son cœur et son corps, la femme qui donne son “oui” dans la joie...
De manière plus intime, l’attente se fait avec la Vierge Marie qui a porté l’enfant dans son sein et, comme toutes les mères, a vécu avec lui en communion étroite dans la foi. “Bienheureuse celle qui a cru.” Avec Marie, l’attente est à la fois recueillie et joyeuse.
Parler de Marie, c’est aussi parler de Joseph. A travers Joseph, la promesse divine se réalise. Jésus s’insère dans la lignée de David. Pourtant Joseph doit accepter de s’effacer totalement. Ce qui s’accomplit n’est pas œuvre humaine, mais fruit de l’Esprit. “Marie fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint... L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint.” Même le choix du nom de l’enfant, privilège jalousement réservé au père, lui échappe. Il ne peut avoir de projet sur Jésus. Il doit se mettre totalement au service de celui de Dieu. Joseph “fit ce que l’ange lui avait prescrit.”
Marie et Joseph nous donnent le bel exemple d’une vie simple qui admet que Dieu puisse intervenir et bousculer leurs plans raisonnables. Marie et Joseph vivent, d’une manière qui dépasse l’ordinaire, une vie de couple extraordinairement uni : ils “dialoguent” au niveau le plus profond, en cherchant l’un et l’autre la volonté de Dieu, et en adoptant la même attitude... qui est de dépasser les vues simplement humaines, pour croire à un avenir que Dieu ouvre devant eux. Marie et Joseph ont fait confiance. De nos jours encore, il nous est demandé de faire confiance, de collaborer à l’œuvre de Dieu.
Avec Marie et Joseph donc : accueillir Jésus.