SAINT DOMINIQUE SAVIO

06-05-2021

SAINT DOMINIQUE SAVIO

SAINT DOMINIQUE SAVIO

Dans son commentaire à l’étrenne de 2004, le Père Pascual Chávez nous disait : « Le 50e anniversaire de la canonisation de Dominique Savio, le premier adolescent devenu saint autrement que par le martyre, est une invitation à proposer encore la sainteté aux jeunes, à leur indiquer de hauts sommets à rejoindre.  Il s’agit de croire aux jeunes qui, depuis l’adolescence, sont capables de faire des choix courageux de vie, comme Dominique Savio.  Cela signifie reconnaître que les jeunes ont des énergies de bien à développer, des énergies qui trouvent leur plus grand dynamisme dans le choix de Jésus et de son Evangile, de son amitié et de la volonté de se battre pour ces valeurs.  Pour le dire avec Don Bosco, les inviter à se donner totalement à Dieu. »

Notre Recteur Majeur nous disait : « Les grands idéaux ne sont pas à proposer au petit nombre, au groupe sélectionné de ‘l’élite’, mais à tous, parce que pour tous il y a une vocation et une mission, un ‘rêve’ à réaliser, une cause à mener à bien, un but à atteindre.  Nous devons aller au-delà de l’idéal trompeur d’un bonheur lié seulement à l’éphémère, qui caractérise la société de consommation et de plaisirs…  Servir Dieu ne signifie pas être malheureux, mais au contraire, que personne autant que Dieu ne nous rend heureux, parce qu’il se transforme en une force entraînante qui transfigure le quotidien et fait goûter l’accomplissement des devoirs. »

Don Bosco a proposé une pédagogie réaliste de la sainteté.  Le jubilé de la canonisation de saint Dominique Savio était et est encore pour nous tous une grâce que Dieu nous offre pour rénover notre foi dans le système préventif et pour proposer aux jeunes un haut degré de vie chrétienne ordinaire.  La sainteté de Dominique est une reconnaissance de la valeur de l’éducation salésienne.

Jean-Paul II disait dans le temps : « Don Bosco est un ‘éducateur saint’, il s’inspire d’un ‘modèle saint’ – François de Sales, il est le disciple d’un ‘maître spirituel saint’ – Joseph Cafasso, et il sait former parmi ses jeunes un ‘éduqué saint’ – Dominique Savio. »

Bien sûr, Don Bosco savait que la route vers la sainteté a des parcours différents, parce que le point de départ n’est pas toujours le même.  Dès la première rencontre avec Dominique Savio, Don Bosco comprit qu’il y avait là une étoffe pour un bel habit pour le Seigneur et qu’il pouvait ainsi parler de sainteté : la vocation à la sainteté, la nécessité de la sainteté, la facilité de devenir saint.  Et Dominique comprit le propos, fit sien l’appel et se lança avec décision vers ce but, jusqu’à dire : « Si je ne réussis pas à être saint, c’est raté ».

Le haut degré de vie chrétienne ordinaire requis par Don Bosco pouvait se synthétiser en trois valeurs qu’il répétait de différentes façons : joie, étude, piété.  C’est donc toute une spiritualité de sainteté qui est donnée à travers la proposition pédagogique.  Toute notre action éducative tend à aider les jeunes à rejoindre la stature de l’homme parfait, le Christ Jésus.  Le système éducatif de Don Bosco, pratiqué dans toute la Famille salésienne, a permis à beaucoup de personnes à devenir « extraordinaires dans l’ordinaire ».  Le système préventif rend saint l’éducateur, propose la sainteté et aide les jeunes à devenir des saints.

Mais, nous, les éducateurs à la suite de S. Jean Bosco, ne pouvons pas nous contenter d’appeler les jeunes à devenir des saints ; nous voulons leur proposer aussi des figures de jeunes qui ont rejoint le sommet ou le haut degré de la vie chrétienne ordinaire, nous voulons leur proposer des modèles (p. ex. Dominique Savio, Laura Vicuña, Zéphyrin Namuncura, …) ; nous voulons également les accompagner dans leur vie spirituelle, prenant soin justement de la « direction » spirituelle.  Pour nous, il sera toujours important de guider les jeunes afin qu’ils deviennent « de bons chrétiens et d’honnêtes citoyens ».  Cela est même très important dans nos pays aujourd’hui.  Il faut être « lumière », « sel » et « levain » pour une société meilleure !

La sanctification que Don Bosco proposait aux jeunes avait pour point de départ le don total de soi à Dieu et consistait dans l’accomplissement de ses propres devoirs, dans la piété sacramentelle et dans la vie de la grâce, dans l’apostolat parmi les compagnons.

Le Pape Jean-Paul II a fait la même proposition aux jeunes : il insiste sur le choix pour Jésus qui seul rend possible la sainteté, la foi comme horizon de la vie, l’écoute de la Parole et la fréquentation des sacrements de l’Eucharistie et de la Réconciliation comme lumière qui éclaire l’esprit et nourrit le cœur, et l’apostolat en particulier en faveur des jeunes eux-mêmes les plus nécessiteux.  Avec enthousiasme et courage, Jean-Paul II disait aux jeunes : « Jeunes de tous les continents, n’ayez pas peur d’être les saints du nouveau millénaire !  Soyez contemplatifs et aimez la prière, soyez cohérents avec votre foi et généreux dans le service de vos frères, soyez des membres actifs de l’Eglise et des artisans de paix ».

Alors, en fixant les yeux sur Dominique Savio, comment peut-il nous inspirer aujourd’hui ?  Qu’apporte-t-il au désir de sainteté chez les jeunes du troisième millénaire ici et maintenant ?  Quelle proposition de sainteté trouvons-nous chez Dominique Savio pour les jeunes d’aujourd’hui ?

Dans son commentaire à l’Etrenne, le Recteur Majeur, Pascual Chavez, donnait une réponse en trois points :

  • Assumer la vie comme un don, développer ses aspects les meilleurs avec gratitude et la vivre avec joie.
  • Le nerf, la colonne vertébrale, la force et la garantie de la croissance, c’est l’expérience de Dieu et de sa présence secourable, l’amitié avec Jésus et la vie qui s’y conforme.
  • S’ouvrir à la dimension sociale, au service, à la solidarité, à la charité, et assumer un projet de vie.

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