C’EST L’AVENT…  EN AVANT !

Le Christ doit naître et renaître en nous.

C’EST L’AVENT…  EN AVANT !

C’EST L’AVENT…  EN AVANT !

En cette période de la préparation de Noël, l’Eglise nous invite à faire mémoire, à reconnaître et à rendre grâce pour l’incarnation.  En même temps, elle nous propose comme action de lancer un « cri » commun pour la paix « maintenant ».  C’est seulement en fixant nos yeux sur Celui qui s’est fait homme, le Prince de la Paix, que nous obtiendrons la paix véritable.  Si Jésus naît dans nos cœurs, alors la paix viendra.  Toute guerre commence dans le cœur des hommes, mais toute paix commence là aussi.  Nous aurons à faire le « nettoyage » d’abord dans notre propre cœur et dans notre communauté.  « Au nom du Christ, notre paix, laissez-vous réconcilier ».

            Dans ces quatre semaines avant la fête de la Nativité du Seigneur Jésus, je crois qu’il est bon de réfléchir sur la place centrale du Christ dans notre vie.  Il me semble que c’est un premier aspect fondamental à souligner quand nous nous proposons de « viser la qualité de notre vie salésienne ».  C’est la première des priorités. Reconnaître Jésus comme le centre de notre vie fait incontestablement partie de la qualité de notre vie religieuse.  Toute notre vie s’enracine en Lui, premier consacré et premier missionnaire du Père.  En Lui, nous trouvons la base de notre appel et de notre mission.

            Le Christ donne sens à notre vie : « Vivre pour moi, c’est le Christ » (cf. Ph 1,21).  Si nous parlons de la qualité de notre vie consacrée, il est clair que plusieurs aspects interviennent.  Mais, notre référence est toujours le Christ : nous adoptons sa forme de vie.  Ainsi notre vie devient une existence « christiforme » (cf. Vita Consecrata, n. 14-16).

« Notre vie de disciples du Seigneur est une grâce du Père qui nous consacre par le don de son Esprit et nous envoie pour être apôtres des jeunes.  Par la profession religieuse, nous nous offrons nous-mêmes à Dieu pour marcher à la suite du Christ et travailler avec Lui à la construction du Royaume.  La mission apostolique, la communauté fraternelle et la pratique des conseils évangéliques sont les éléments inséparables de notre vie consacrée, vécus dans un unique mouvement de charité envers Dieu et envers nos frères. » (Const. n. 3).

            « Viser la qualité de notre vie salésienne », oui, telle est la première priorité.  Il faudrait donc parler de notre consécration par les trois vœux, de notre vie communautaire, de notre vie de prière et de notre mission apostolique.  Chaque aspect mérite d’être approfondi à travers nos réflexions personnelles et communautaires.  Chaque domaine doit être « prié et médité ».  L’on peut toujours revenir sur tous ces « éléments inséparables de notre vie consacrée ».  Maintenant, mettons en évidence la place de Celui qui nous fait « vivre », de Celui qui est notre « Trésor ».  « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6,21).  Voilà le point de départ : le Christ doit naître et renaître en nous.  Accueillons-Le davantage pendant ce temps de l’Avent.  Ainsi, notre vie religieuse salésienne gagnera en qualité.  Dans cette adhésion au Christ aussi, « je suis responsable de mes frères ».  Nous pourrions bien nous poser ces quelques petites questions : « Qu’est-ce qui t’anime, mon frère ?  En qui ou en quoi as-tu mis ta foi ?  Pour qui ou pourquoi es-tu religieux ?  Où se trouve l’essentiel pour toi ?  Qui ou quoi constitue ton trésor ?  Qui te sauve et qu’est-ce qui te libère ? »  « Celui qui a pris notre humanité » et que nous attendons encore aujourd’hui, devrait être le « tout » de notre existence.

            Dans cet attachement au Seigneur, nous avons la chance de trouver des témoins, des exemples.  Au début de ce mois de décembre, nous fêtons la Bienheureuse Marie-Clémentine Anuarite, fermement attachée à Jésus, son Epoux, exemple d’amour et de fidélité.  Nous faisons mémoire du Bienheureux Philippe Rinaldi, un pasteur selon le cœur de Dieu et qui invite à ne rechercher que Dieu seul et à vivre dans ce monde en hommes nouveaux.  Nous célébrons l’Immaculée Conception de la Vierge Marie, une femme de notre race, mais totalement pure, conçue sans péché.  En cette fête du 8 décembre, nous nous souvenons du début de l’oratoire de Don Bosco, modèle pour chaque maison salésienne.  « Don Bosco a vécu une expérience pastorale typique dans son premier oratoire qui fut pour les jeunes la maison qui accueille, la paroisse qui évangélise, l’école qui prépare à la vie et la cour de récréation pour se rencontrer en amis et vivre dans la joie.  Dans l’accomplissement de notre mission aujourd’hui, l’expérience du Valdocco demeure pour nous critère permanent de discernement et de renouvellement de toutes nos activités et de toutes nos œuvres. » (Const. n. 40).

            Certainement, à plusieurs endroits cet esprit « oratorien » est vraiment visible et palpable.  Félicitons de tout cœur toutes les communautés qui reflètent cet esprit de Don Bosco ou ce climat de famille, si cher à notre fondateur.  Que la fête du 8 décembre soit pour nous de nouveau un stimulant dans notre tâche pastorale au milieu des jeunes !