ASPECTS DE LA VIE EN COMMUNAUTE - 1

Vivre en groupe - Vivre en communauté

ASPECTS DE LA VIE EN COMMUNAUTE - 1

LES ASPECTS HUMAINS, CHRETIENS, RELIGIEUX ET SALESIENS

DE LA VIE EN COMMUNAUTE.

(Réflexions compilées par Camiel Swertvagher)

 

  1. Le groupe - la communauté : quelques réflexions.

 

a) Deux différentes catégories de groupes (cf. PRH) et de formes de communauté (cf. T.J. van Bavel).

 

Le groupe est un ensemble de personnes en interaction.

L’aspect communautaire est déterminé par les relations mutuelles ou les contacts entre plusieurs personnes.

Chacun peut examiner lui-même combien sont différentes les relations entre lui et les nombreuses personnes avec qui il a un contact :

  • avec certaines personnes, il y a des relations informelles, ordinaires
  • avec d’autres, il y a des relations plus profondes, plus intimes
  • avec certaines personnes nous sommes dans une relation de service
  • avec d’autres personnes, il y a une relation personnelle sur un pied d’égalité.

C’est pourquoi il y a beaucoup de termes pour exprimer les différents niveaux de communication :

foyer, famille, fraternité, amitié, camaraderie, solidarité, ambiance, communauté, cercle, association, groupe, club, habiter ensemble, vivre ensemble, travailler ensemble.

On retrouve aussi cette diversité de relations ou de contacts au niveau de la communauté religieuse.

Toutefois on peut parler de deux extrêmes de “formes communautaires (religieuses)” :

 

            1) Les groupes de tâche - la communauté de tâche :

 

                        Leur objectif premier : réaliser quelque chose ensemble ; les personnes se rassemblent autour du travail à accomplir (cf. entreprises, syndicats, établissements scolaires, associations, etc.) ; dans ces groupes, une certaine vie d’ensemble existe, mais elle est ordonnée aux tâches à faire.

La communauté de tâche est caractérisée par la domination des intérêts; c’est l’intérêt commun que l’on a pour tel projet ou pour tel travail; ce qui est au centre ici, c’est le but pour lequel des personnes se réunissent, plutôt que le fait de vivre avec d’autres personnes; une telle communauté concerne le fait de “travailler ensemble” et vise surtout le fait “d’être productif”; la vie de la communauté est soumise à la production de la communauté; les membres d’une telle communauté veulent “ensemble et d’une manière efficace” atteindre le but et exécuter le travail qu’ils envisagent.

 

            2) Les groupes de vie - la communauté de personnes :

 

                        Leur objectif premier : vivre ensemble ; c’est l’objectif que poursuivent les familles, les regroupements communautaires et, à l’extrême, les nations ; ces groupes ont également des tâches à mener pour le bien de la vie ensemble et la satisfaction de chacun, mais ce n’est pas leur objectif immédiat.

La communauté des personnes est caractérisée par le fait “d’être ensemble”, de “vivre ensemble” ou par l’aspect de la relation “je-vous” ; il s’agit ici de la participation à la valeur des personnes, de la présence mutuelle comprise et envisagée comme valeur ; dans une telle communauté on y cultive expressément l’amour mutuel et on en prendra soin.

Ce sont donc deux extrêmes ; nous ne les retrouvons probablement pas à l’état pur ; d’ailleurs, ce ne serait pas bon. Entre ces extrêmes se trouvent beaucoup de mélanges. Tout de même, on reconnaîtra facilement une communauté suivant la priorité qu’elle donne à la “communauté de travail” ou à la “communauté de vie”.

 

  1. b) Aspirations et besoins des personnes, et vie de groupe. (cf. PRH)

 

Les aspirations et les besoins des membres d’un groupe constituent une “clé de compréhension des phénomènes de groupe” :

 

            1) Le phénomène de l’appartenance.

 

                        Le choix d’appartenir à un groupe est conditionné par le degré présumé de satisfaction des aspirations et des besoins de la personne. Celle-ci maintient son appartenance tant que ses potentialités peuvent s’y incarner, donc tant qu’elle peut exister selon son être et dans l’axe de son “agir essentiel”, et tant que ses besoins normaux ou “en creux” sont suffisamment gratifiés. Elle quitte le groupe si celui-ci ne lui permet pas, ou plus, de vivre ce qu’elle aspire à mettre en œuvre, ou lorsque le groupe la frustre trop dans ses attentes.

 

            2) Le phénomène des valeurs.

 

                        Tout groupe possède son système de valeurs, c’est-à-dire un système qui hiérarchise ce qui est essentiel, ce qui a du prix pour le groupe, ce qu’il cherche à promouvoir ou à défendre.

Les objectifs du groupe peuvent contenir des valeurs qui attirent les personnes et mobilisent leurs énergies. Le modus vivendi du groupe reflète également certaines valeurs recherchées. La sensibilité de chacun à certaines valeurs plutôt qu’à d’autres, conditionne, elle aussi l’appartenance à un groupe. Cela s’explique par la correspondance qui existe entre les aspirations profondes et/ou les besoins de la personne, et les valeurs du groupe. Les valeurs vécues dans les relations entre les membres du groupe sont en lien avec les aspirations et les besoins de ces personnes.

 

            3) Le phénomène de l’influence.

 

                        A de l’influence toute personne qui répond aux aspirations et aux besoins : soit du groupe dans son ensemble, soit d’une fraction du groupe, soit de telle ou telle personne. Par ses manières d’être et de faire, la personne influente permet aux autres la satisfaction des aspirations et des besoins qu’ils sont venus chercher dans le groupe. Ceux-ci, en contrepartie, lui offrent leur confiance et lui donnent un pouvoir; pouvoir qu’elle ne conserve que dans la mesure où le groupe est satisfait dans ses aspirations et ses besoins. Ce pouvoir n’est pas lié au pouvoir hiérarchique. Par ailleurs, l’influence peut être détournée du bien des personnes et du groupe. Elle peut être utilisée à d’autres fins en employant la manipulation ou la démagogie.

 

            4) Le phénomène des tensions et des conflits.

 

                        La source des tensions et des conflits a un lien direct avec le phénomène des aspirations et des besoins. En effet, lorsqu’une aspiration est brimée dans un groupe, cela génère une montée de tension entre soi et le groupe ou telle personne dans le groupe. De même, quand un besoin, personnel ou collectif, se manifeste, et qu’il n’est pas pris en compte, cela provoque une tension face au groupe, ou face à la personne dans le groupe vers laquelle sont dirigées ces attentes. Cette tension se renforce si le besoin en cause est un besoin “en creux”. Prendre soin de ces tensions, inévitables même dans un groupe à forte cohésion, au lieu de les nier ou de les minimiser, évite qu’elles dégénèrent en conflits.

 

  1. c) Les facteurs d’efficacité et d’harmonie d’un groupe. (cf. PRH)

 

Nous nous arrêtons sur quelques manières fondamentales qui influent sur la performance d’un groupe et sur le climat qui y règne. Ce qui fait progresser un groupe dans la réalisation de ses objectifs et dans l’harmonie des relations, ce sont :

 

            1) La capacité d’existence.

 

                        Un groupe est d’autant plus vigoureux et performant que ses membres ont conscientisé leur être avec ses richesses et ses limites et qu’ils ont libéré leur capacité à être eux-mêmes. Ils enrichissent alors le groupe de leurs ressources humaines. Ils deviennent des acteurs compétents et efficaces, à la place où ils sont, et ceci d’autant plus cette place qu’ils occupent, correspond à leur “agir essentiel”. (...)

 

            2) La capacité d’engagement.

 

                        L’efficacité d’un groupe tient aussi à la capacité de chacun à s’engager effectivement en exerçant tous ses pouvoirs tant formels qu’informels.

Dans un groupe, on peut exister en se contentant de faire ce que les responsables exigent, d’accomplir la tâche pour laquelle on est payé (dans le cas des entreprises, p. ex.). S’engager, c’est, outre cela, prendre des initiatives pour faire réussir le groupe tant dans la réalisation de ses objectifs que dans la bonne harmonie de la vie ensemble. Les pouvoirs que détiennent les membres d’un groupe, sont la plupart du temps beaucoup plus importants que ce dont ils ont conscience. Ils peuvent dire, faire part de leurs suggestions ou se taire, entreprendre ou rester passifs, entrer en relation ou rester dans leur coin, aider quelqu’un ou le laisser seul à se débrouiller, laisser courir des rumeurs, voire les alimenter, ou les stopper, etc. S’engager, c’est se vivre responsable, c’est être non seulement acteur, mais aussi “auteur” de progrès en efficacité et en humanisation des relations.

Dans la manière d’exister et de s’engager dans un groupe, on rencontre assez fréquemment deux types de réactions disproportionnées et répétitives :

  • certains, minés par des blessures de non-existence, sont comme paralysés dans leur relation aux autres, ils n’osent pas exister en groupe;
  • d’autres, également blessés, vivent à l’inverse une sur-affirmation d’eux-mêmes, existent “trop”, et dominent leur entourage.

Dans les deux cas, c’est un manque à gagner pour l’efficacité du groupe et la santé des relations internes.

 

            3) La capacité d’adaptation.

 

                        Quand on existe tel que l’on est et que l’on s’engage, on se confronte nécessairement à des difficultés extérieures (avis différents, désaccords, imprévus, difficultés matérielles, contraintes de temps, etc.). Devant ces obstacles :

  • on peut s’obstiner, faire pression, et chercher à dominer ;
  • ou bien, c’est la démission, la résignation, la capitulation, on “baisse les bras” devant les difficultés ;
  • ou bien encore, on cherche à s’adapter, c’est-à-dire qu’on peut être amené à réviser le projet initial pour tenir compte du réel qui se présente.

S’adapter, cela commence par une acceptation de la présence de l’obstacle et par un deuil de ce que l’on avait prévu de faire. C’est ensuite chercher et choisir une autre solution, plus réaliste et donc actualisable. Cette adaptation suppose, pour être constructrice pour le groupe, qu’on ne renonce pas à quelque chose d’essentiel. Si c’était le cas, ce ne serait plus de l’adaptation, mais un reniement de soi.

 

N.B. :

Pour que ces trois manières d’être : exister, s’engager et s’adapter, contribuent à optimiser l’avancée du groupe, il est nécessaire que le plus de gens possible aient intégré la dialectique propre au double mouvement être soi et s’adapter. Autrement dit, lorsque les membres d’un groupe existent et s’engagent, il faut qu’ils aient, en eux, une disponibilité latente pour s’adapter si la situation le nécessite. En revanche, s’ils ont à s’adapter, il faut qu’ils aient, en eux, l’exigence latente de ne pas renoncer à ce que leur dicte leur conscience. Ces prédispositions intérieures d’authenticité et d’adaptation préservent des pièges de la domination ou de la capitulation.

Cette dialectique authenticité-adaptation est le moteur le plus puissant qui existe pour faire avancer un groupe, car :

  • l’authenticité de chacun enrichit le groupe de toutes les richesses d’être des membres de ce groupe ;
  • et la capacité d’adaptation de chacun met de l’huile dans les rouages, évite les phénomènes de domination, épargne les conflits et entretient un climat de coopération et de partenariat.

 

            4) La capacité de gérer les tensions et les conflits.

 

                        Dans un groupe, les tensions sont inévitables. Elles augmentent si les conditions de vie sont difficiles. Les tensions sont à considérer positivement comme des symptômes qu’il importe d’analyser pour y remédier au mieux. Bien comprises et gérées, ces tensions peuvent être des indicateurs utiles, car elles manifestent souvent que quelque chose n’a pas été suffisamment pris en compte. Elles génèrent des changements et des améliorations.

Les conflits, eux, naissent de tensions que l’on n’a pas prises au sérieux assez à temps, ou que l’on n’a pas su ou pu bien solutionner. Ces conflits nuisent à l’avancée d’un groupe. Ils mobilisent beaucoup de temps et d’énergie pour leur résolution. Il importe donc de les affronter le plus rapidement possible. L’idéal serait de les prévenir par une qualité de relations interpersonnelles, une saine gestion de la contribution de chacun, une clarté dans les objectifs et les plans d’action, par un système de communication interne permettant une expression des insatisfactions afin d’y remédier au plus vite et en créant des occasions d’ajustements périodiques.

Quelques principes de base peuvent aider à gérer ces tensions et ces conflits :

  • Miser sur la prévention des conflits par une prise au sérieux des tensions qui se manifestent et par une réponse adaptée aux attentes légitimes.
  • Examiner la situation pour cerner quel est le vrai problème. Derrière les mécontentements, les critiques, les revendications, les mouvements d’agressivité et de violence, les grèves, il faut savoir décrypter des aspirations contrariées et des attentes déçues. La découverte des bonnes solutions pour apaiser les tensions et endiguer les conflits, nécessite que l’on remonte aux vraies causes, au-delà des facteurs déclenchants.
  • Pour cela, chercher à comprendre le point de vue de l’autre en essayant de se mettre à sa place pour tenter de ressentir ce qu’il ressent, sans jugement moral sur son vécu. Pour une communication fructueuse, il est indispensable que la sensibilité des antagonistes soit suffisamment apaisée. Dans la communication et l’effort de compréhension, se garder des interprétations du vécu de l’autre ou des grilles de lecture qui font décoller de la réalité de l’autre, se garder également du fonctionnement imaginaire qui risque d’envenimer les choses.
  • Quand le problème est suffisamment éclairci, chercher les solutions possibles qui, faute de résoudre complètement le problème (ce qui n’est pas toujours possible), permettraient une amélioration et une étape vers une solution plus satisfaisante. Pour cela, vivre la dialectique authenticité-adaptation.
  • Le bien commun conduit à respecter à la fois le bien des personnes et le bien du groupe dans un équilibre toujours à rechercher.

 

  1. d) Rôle des groupes dans la croissance des personnes. (cf. PRH)

 

La croissance des personnes à travers l’apport de leurs richesses est un facteur de croissance des groupes. Réciproquement, la vie en groupe peut être un puissant accélérateur de croissance des personnes qui le composent, car elle offre un lieu privilégié d’actualisation des potentialités de chacun. Mais cela suppose que certaines conditions soient remplies, parmi lesquelles :

  • que les objectifs du groupe permettent à chacun de vivre le meilleur de lui-même ;
  • que les responsables ne soient pas uniquement polarisés par la tâche à accomplir, mais qu’ils aient aussi le souci d’aménager des conditions satisfaisantes de travail et de vie ensemble ; qu’ils aient le souci de la croissance des personnes ;
  • que les membres du groupe aient libéré leur potentiel et qu’ils aient acquis suffisamment de liberté intérieure et de maturité affective pour exister tels qu’ils sont en profondeur, sans se mouler dans les normes du groupe ;
  • que chaque membre ait développé la conscience de sa responsabilité personnelle pour le bien commun.

Si les conditions citées ci-dessus sont réunies, il se produit alors une sorte de synergie entre les membres du groupe, qui rend chacun plus efficace et plus créatif, et qui rend le groupe lui-même particulièrement fécond. Dans ces conditions, le groupe devient un lieu privilégié de croissance et d’accomplissement des personnes, notamment dans la dimension sociale et créative de leur être.

Si la vie en groupe peut être un facteur stimulant de la croissance des personnes, ce n’est pas là sa seule finalité. En effet, les groupes jouent eux-mêmes un rôle de premier plan dans l’humanisation de la société. Ils trouvent toute leur raison d’être à contribuer à l’avancée de l’humanité qu’ils servent.

Ainsi, les groupes possèdent un potentiel évident tant pour le développement des personnes que pour le bien collectif. Ils constituent un levier fondamental pour le progrès de l’humanité.

 

  1. e) La relation entre “communauté de vie” et “communauté de travail”. (cf. T.J. van Bavel)

 

Il y a une certaine tension entre les deux. Il est évident qu’une “communauté de travail” doit être aussi dans une certaine mesure une “communauté de vie” et qu’une “communauté de vie” doit travailler si celle-ci ne veut pas tomber dans une fainéantise absurde.

Une communauté de vie a besoin d’un engagement social. D’autre part, l’expérience nous montre que la vie peut être étouffée par le travail. De là le besoin d’équilibre.

Etre ensemble sans travailler ensemble devient une sorte de sentimentalisme. Mais travailler ensemble en soi ne donne pas l’accomplissement total de l’aspiration sociale de l’homme, c’est-à-dire de son désir de communication personnelle.

En tout cas, vivre n’est pas possible sans travailler et travailler n’est pas possible sans vivre. Toutefois, il y a moyen de trouver une certaine hiérarchie. La “communauté de tâche” trouve son accomplissement final dans la “communauté de vie” et non pas le contraire. La communion personnelle dans les relations interpersonnelles est quelque chose de supérieur et d’extrêmement enrichissant.

Personne ne peut vivre sans relations personnelles avec d’autres, que ce soit dans le groupe que ce soit en-dehors de celui-ci. Chaque personne a besoin de relations personnelles pour l’accomplissement de sa propre personnalité. C’est dans ce sens que des relations personnelles gardent une priorité sur le travail.

Le travail et la vie communautaire ont en soi un sens, une signification et une valeur ; l’un ne supprime pas l’autre. Mais il faut comprendre ceci : même si le travail communautaire lie les membres d’une communauté, cela ne veut pas dire qu’il y a nécessairement une vraie “communauté de vie”.

On ne peut pas séparer absolument “communauté de vie” de “communauté de travail”. En réalité, les deux aspects se retrouvent.

Tout en veillant que la “communauté de vie” reçoive une attention particulière, il faut tout de même la voir en liaison avec l’activité (dans son sens large).

La communauté est plus qu’une association de membres qui se rassemblent en fonction de la réalisation d’un objectif externe auquel tout le reste est soumis (cf. membres comme moyens, organisation impeccable, rendement apostolique, supérieurs-dirigeants, individus comme pions ou pièces d’une machine). L’accent unilatéral sur le travail appauvrit l’homme dans son être. Il ne suffit pas de vouloir travailler, réaliser, produire ou gagner. Nous devons d’abord “être” et “être avec”.

“L’esprit communautaire dans la tradition bantou est une valeur fondamentale... La communion chez les Africains ne se dégage pas comme une conséquence de l’exigence sociale, mais elle est caractéristique de la personne qui n’est que parce qu’elle est un “ETRE AVEC”, nous dit le P. Nsambi.

 

  1. f) L’importance de la communication. (cf. Van Steenwegen)

 

(Ces idées concernent d’abord des couples mariés, mais on peut plus ou moins appliquer les mêmes données aux personnes qui vivent en communauté)

 

            1) Tout comportement dans une relation “fraternelle” est “communication”.

 

Dans une vraie communauté, les membres vivent proches les uns des autres. Par le fait d’être ensemble, nous envoyons continuellement des messages aux autres frères. Tout ce qu’un membre dit, fait ou omet, donne de l’information aux autres. Cela influence le comportement des autres. Le changement de comportement des autres influence à son tour celui d’un membre. Dans une communauté il y a donc des influences mutuelles.

Un exemple négatif : - rentrer et claquer la porte - se taire, ne rien dire - être tendu - ne pas manger à l’aise - faire entendre un soupir - ne pas écouter - se fâcher - etc.

 

Du moment que l’on se trouve dans un même espace, les membres d’une communauté s’envoient mutuellement et en même temps des “messages”. Ainsi, il y a des influences mutuelles. Cette communication continue toujours pendant qu’on est ensemble.

 

            2) Il y a plus que des paroles.

 

On peut distinguer deux sortes de communication :

  • la communication par des paroles : se parler, c’est en tout cas très important !
  • tout autre communication : elle est aussi d’une grande importance !

Voyons de près cette deuxième sorte de communication...

Les signes employés sont directement liés au message que l’on transmet. La communication non verbale est plus importante qu’on pense habituellement ! Beaucoup d’information passe par la voie non verbale.

 

Quelle est cette communication non-verbale ?

  • l’expression du visage (la mimique) : dit beaucoup de ce qui se passe à l’intérieur de la personne.
  • l’attitude du corps : une source d’information (ouverture, fermeture, force, faiblesse)
  • les gestes : pour accentuer les paroles (frapper avec un poing sur la table)
  • le ton : en accompagnement des paroles (relativiser, renforcer, inviter, commander, jeu de mots, humour, plaisanteries, taquineries)
  • l’accent : détermine la signification des paroles
  • les expressions du corps : changer de couleur, rire, pleurer, manifester la douleur ou le plaisir,             soupirer, ...
  • le contact par les yeux : c’est le signe le plus direct de réciprocité
  • faire ou omettre quelque chose : par cela beaucoup est exprimé
  • le rythme que l’on a et le temps que l’on donne aux autres.

 

Quels sont les avantages de chacune des formes de communication ?

 

  • La communication par paroles est plus fine, plus détaillée que la communication non verbale ; elle est plus logique ; il est possible d’être plus nuancé : ceci ou cela, ceci et cela, d’une part et d’autre part ; on peut arriver à une forte opposition (oui contre non); on peut nier quelque chose.
  • La communication non verbale est souvent floue et susceptible de plusieurs interprétations. D’autre part, la richesse d’un geste, d’un ton compréhensif, etc. ne sont jamais tout à fait exprimables par des paroles.